Le label Flocon Vert pour aider les stations dans leur transition

Rencontre avec Juliette et Camille de Mountain Riders 

Les stations de montagne sont des destinations gérées par de nombreux acteurs dont les intérêts peuvent être divergents. Pourtant, pour répondre aux enjeux du changement climatique, il est nécessaire que le triptyque Municipalité, Office du Tourisme et Remontées Mécaniques se réunissent. Ce triptyque est un minimum, nous devrions aussi inclure les commerçants, les citoyens, les saisonniers et plus encore. 

C’est pourquoi Mountain Riders, association d’éducation au développement durable, a créé le label Flocon Vert. Cette démarche continue a pour objectif d’aider les stations à cibler leurs axes d’amélioration grâce à un cahier des charges qui a été développé sur 2 ans avec 6 territoires pilotes. Grâce à une alliance entre une méthode scientifique (analyses de données, audits) et un processus humain (intelligence collective, consentement), Mountain Riders aide les stations à prendre de la hauteur et les soutiens dans leur transition écologique. L’ambition est que ce label grossisse et devienne un argument de choix des destinations par les touristes. Aujourd’hui, Flocon Vert est sur 7 stations. De nombreuses autres stations sont dans le processus de labellisation, seulement elles ne vont pas toujours au bout. 

En effet, réunir les acteurs est une chose mais le projet doit être porté politiquement et demande un investissement que les acteurs ne sont pas toujours prêts à fournir. S’en suit la difficulté de travailler ensemble et enfin de passer du « monde des idées » au « monde du faire ». Même si les acteurs sont touchés, sont alignés sur les répercussions du changement climatique, ils ne passent pas nécessairement à l’action et par conséquent passe à côté du label et ralentissent leur transition. Une posture accompagnante est nécessaire car comme le disent Juliette et Camille, tant que nous animons, le travailler ensemble est possible. Dès lors comment être sûr que les projets vont être bien réalisés ? Nous pensons que cela passe par un travail sur la vision, sur le récit de l’histoire du territoire. Savoir d’où nous venons, ce que nous somment pour ensuite déterminer ce que nous voulons devenir. Peut-être ce travail aiderait l’engagement des acteurs dans leur transition, et aiderait à la création d’un langage commun nécessaire pour se comprendre.

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